Historia

 

Pierre Parlebas

 D’abord professeur d’EPS, puis professeur en École normale, puis à l’ENSEP (de 1965 à 1973), à l’INS et à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP) depuis 1975, pour enfin devenir professeur à l’Université, il a développé au cours de sa démarche professionnelle un corps doctrinal sur le jeu et le sport notamment solide[pas clair]. Il fait partie des premiers professeurs d’EPS nommés à un poste de chercheur. Devenu docteur d’État ès lettres et sciences humaines, il enseigne à l’Université Paris Descartes, en Sciences sociales et Mathématiques. Il est ensuite nommé à l’INSEP, responsable du laboratoire de recherche « Jeux sportifs et science de l’action motrice » puis, en 1987, devient professeur de sociologie du sport à l’université de Paris V (au LEMTAS)1.

Pierre Parlebas est président d’honneur des Centre d’entraînement aux méthodes d’éducation active (Ceméa), il est responsable du groupe national Jeux et pratiques ludiques.

Contributions scientifiques

Son travail introduit à une science de l’action motrice, une « praxéologie motrice ». Il prend ses sources dans la logique, les mathématiques, la sociométrie, la linguistique et la sémiotique à la recherche de voies de formalisation des conduites. Il milite plus pour aborder l’éducation physique scientifiquement que pour la considérer ou la constituer comme une science : « l’EPS sera scientifique ou ne sera pas ». Elle devrait être une « pédagogie des conduites motrices ». Il élabore un lexique à des fins de préciser le vocabulaire qu’il souhaite employer principalement dans l’étude des interactions motrices jouées (1981, réédition augmentée 1998)2. Sa thèse d’État (1984) présente une partie des outils qu’il met en œuvre dans l’étude des jeux sportifs et leur modélisation. Ces considérations l’ont amené à s’opposer théoriquement (et surtout épistémologiquement) avec Georges Vigarello au cours des années 19703,4.

Dans le but de caractériser les effets recherchés au travers de celle-ci ainsi que les acquisitions qui peuvent en être attendues et à partir d’une approche structurale, Pierre Parlebas propose une classification des activités physiques construite à partir de trois critères : la présence de partenaire (s), P, d’adversaire (s), A et d’incertitude liée au milieu, I. Un jeu sportif collectif comme le football serait rangé dans la classe PA, et non I (les terrains de sports collectifs ne sont pas des espaces complexes comme un milieu naturel inconnu ou à découvrir au cours de l’activité) ; les grands jeux de pleine nature comme les contrebandiers dans la classe PAI. Chaque critère générant une partition double on obtient 8 classes d’activités. Deux expressions viennent caractériser cet espace : la « psychomotricité » est un agir en isolé, alors que la « sociomotricité » un agir en présence d’autrui.

Parmi les concepts qu’il avance, on retrouve les réseaux de communication et de contre-communication, les gestèmes et praxèmes comme classe de communication, la sociomotricité, le réseau des rôles et des sous-rôles sociomoteurs, la distance de garde, de charge, les graphes des jeux, le systèmes des scores… (ébauche)

Pierre Parlebas a développé la notion de logique interne utilisée pour l’analyse et la modélisation des activités physiques et sportives et des jeux en général.